Le Programme de la COI relatif aux tsunamis vise à réduire les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance que pourraient causer à l’échelle mondiale les tsunamis. À cet effet, l’Unité de coordination de la COI pour les tsunamis aide les États membres de la COI à évaluer le risque de tsunami, à mettre en œuvre les systèmes d’alerte rapide aux tsunamis (TEW) et à éduquer les populations exposées pour qu’elles se préparent à affronter ce risque.
Afin de mettre en œuvre des mesures efficaces de prévention, il faut que les populations prennent conscience du risque auquel elles sont exposées. L’évaluation du risque de tsunami comprend, outre l’évaluation du risque proprement dit, celle des niveaux de vulnérabilité des populations côtières. Elle consiste à la fois à déterminer la probabilité d’un tsunami en fonction des sources possibles de tsunami et à évaluer les données historiques. Par ailleurs, l’évaluation de la vulnérabilité vise à déterminer les circonstances physiques, sociales, économiques et environnementales qui exposent une zone à des pertes et dommages importants. Cette information est indispensable à la mise en place de stratégies de gestion de la catastrophe.
La bouée océanographique chilienne, à 280 milles au large de la côte d’Iquique (partie septentrionale du Chili). Système d’alerte aux tsunamis (profondeur : 4 967 mètres). Photo SHOA © Valparaiso, Chili |
Les systèmes d’alerte rapide aux tsunamis s’appuient sur des réseaux d’observation de sismographes et de stations de mesure du niveau de la mer, lesquels transmettent en temps réel des données aux centres régionaux et nationaux d’alerte (TWC). Sur la base de ces observations, les TWC peuvent confirmer ou annuler une veille ou un avis de tsunami. Lorsqu’un tsunami potentiellement destructeur est détecté, les autorités nationales devraient décider s’il y a lieu d’émettre au public une alerte aux tsunamis et un ordre d’évacuation.
Il est indispensable que les populations exposées connaissent les actions à entreprendre en cas de danger imminent. Des campagnes de sensibilisation du public et des protocoles normalisés de fonctionnement doivent être conçus, des itinéraires d’évacuation signalisés et des exercices d’évacuation organisés. Des démarches fondées sur la population, à la base, doivent être envisagées de manière à tirer parti des mécanismes d’intervention traditionnels et à garantir que les besoins et préoccupations des personnes exposées sont pris en compte.
Premier atelier de formation de la COI à l’élaboration de procédures normalisées, de bout en bout, d’alerte aux tsunamis. Nay Pyi Taw, Myanmar, 2010. Photo Ardito Kodijat © UNESCO |
Le Programme de la COI relatif aux tsunamis, du fait qu’il coordonne les réunions régionales et les actions de renforcement des capacités, et soutient les projets nationaux et régionaux, est une partie prenante clé quant à l’atténuation, au niveau mondial, du risque de tsunamis. Quatre groupes intergouvernementaux de coordination (GIC) correspondant à quatre régions – océan Pacifique, mer des Caraïbes, océan Indien et mer Méditerranée – ont été créés pour faire face aux besoins propres à chaque région. L’Unité de coordination de la COI pour les tsunamis comprend les secrétariats techniques de ces quatre systèmes régionaux, le responsable de l’unité, le Centre international d’information sur les tsunamis (CIIT), et le personnel technique et professionnel. Les centres opérationnels d’alerte aux tsunamis fournissent des conseils, des veilles et des avis aux quatre régions. En outre, chaque GIC bénéficie des conseils d’ordre stratégique des groupes de travail spécialisés dont les membres sont des professionnels venant d’organismes clés de gestion des catastrophes et de recherche en la matière.